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La dépression post-partum

Introduction

La dépression post-partum (DPP) est une pathologie qui touche 13% de femmes dans le monde et qui peut entraîner des problématiques dans le développement de l’enfant ainsi que sur l’état de santé de la mère et du couple. Cette pathologie est actuellement encore sous-diagnostiquée et est traitée par un suivi psychothérapeutique et un traitement médicamenteux. 

C’est  une pathologie complexe dont on ne connaît pas encore tous les critères en jeu, même si certains facteurs sont mis en évidence comme des facteurs biologiques, hormonaux, génétiques et immunitaires.

En 2021, en raison de la pandémie de SARS-COV-2, les cas de DPP ont fortement augmentés. Cette hausse a été, entre autres, causée par la solitude, l’anxiété et les difficultés financières des femmes, qui sont tous trois des facteurs prédisposant à la DPP.

Quel est la différence avec le baby-blues?

Le babyblues est un état passager de stress et d’anxiété, dû aux changements hormonaux post-accouchement, qui apparait dans 40% à 80% des accouchements, sous cinq jours, et qui disparaît instantanément (Buttner, 2012). La psychose post-partum, quant à elle, est une pathologie peu fréquente, mais sévère, qui se caractérise par des hallucinations et des idées délirantes.

Quoi qu’il en soit, éloignez ce sentiment de culpabilité qui peut vous envahir dans ces moments de doute, et faites-vous accompagner par un-e professionnel de la santé. Ni le baby Blues, ni la dépression post-partum ni la psychose post-partum ne font de vous une mauvaise mère.

Quel lien avec la physiothérapie?

La prévention et l’activité physique ! Il est extrêmement difficile aujourd’hui de prévenir la dépression post-partum, mais nous pouvons essayer de la traiter ensemble, et ce, par l’activité physique.

Il a été mis en avant qu’une activité physique aérobique d’une heure, trois fois par semaine, pouvait aider à diminuer l’anxiété et donc, les cas de dépression post-partum. L’activité aérobique inclut tout ce qui vous permet de bouger en accélérant votre cœur, tout en vous offrant la possibilité de parler. Alors pourquoi ne pas essayer un cours de gymnastique post-natale? Par ailleurs, il est reconnu qu’une activité réalisée en groupe, mais aussi en extérieur, améliore le sentiment de bien-être. Nous vous proposons donc également d’essayer d’aller marcher avec d’autres parents et vos enfants !

Que faire si je pense être sujette à la dépression post-partum ?

Vous pouvez en parler à votre médecin traitant, votre gynécologue, votre sage-femme, votre physiothérapeute ou tout autre personne vous accompagnant dans cette période. Par ailleurs, un rapide questionnaire a été mis en place, afin de vous permettre de vous orienter.

N’hésitez pas à remplir l’EPDS (Edinburgh Postnatal Depression Scale), disponible sur le site des Hôpitaux Universitaires Genevois : https://www.hug.ch/sante-psychique-perinatalite/comment-depister-depression-perinatale-quizz-epds

Céline, physiothérapeute