Notre corps est conçu pour bouger. Pourtant, lorsqu’il s’agit de reprendre une activité physique, les doutes s’installent :
Est-ce que je fais bien ? Est-ce que ce sport me convient ? Est-ce que ce sport est adapté à moi ? Dois-je suivre ce que fait mon voisin, Et si je me blessais ?
Ces questions sont naturelles et la peur de mal faire est l’un des freins majeurs à la reprise du sport. Pourtant, bouger, même imparfaitement, est déjà bénéfique. Loin des injonctions à la performance, il est essentiel de comprendre que chaque corps est unique, et qu’il existe autant de manières de pratiquer que d’individus.. La bonne nouvelle : bouger, c’est déjà faire juste ! et la science confirme que toute forme de mouvement régulier est bénéfique, même imparfaite.
Le mouvement, un héritage biologique
Nos ancêtres les Sapiens bougeaient constamment : courir, grimper, porter, tirer, pousser… Leur quotidien était une activité physique.
Aujourd’hui, bien que notre quotidien soit très différent, notre biologie, elle, n’a pas changé.
Pourquoi notre corps a besoin de bouger ?
Notre corps reste conçu pour bouger, dans toutes les directions et avec différents niveaux d’intensité.
La musculature agit comme un gilet pare-balles naturel, protégeant les articulations et améliorant l’équilibre général du corps. Le mouvement est donc essentiel pour la santé humaine. Il stimule nos muscles, protège nos articulations, maintient nos os solides et préserve notre cœur. L’activité physique permet aussi de réduire le stress, d’améliorer l’estime de soit, de prévenir la démence et les troubles psychiques.
USE IT OR LOOSE IT !« Une articulation qui ne bouge pas s’affaiblit. Un muscle non sollicité fond. Les tendons perdent leur élasticité sans tension mécanique et un cœur inactif s’essouffle.
Une articulation sédentaire est plus susceptible de devenir fragile par rapport à celle d’une personne active, en grande partie en raison d’un manque de stimulation mécanique qui favorise la santé du système musculo-squelettique. Les adaptations physiologiques dues à l’exercice, notamment le renforcement des muscles, des tendons et des structures articulaires, soulignent l’importance de maintenir une activité physique régulière. La mise en mouvement, même de façon modérée, peut déjà apporter des bénéfices significatifs pour la santé articulaire. Par conséquent, il est crucial d’encourager les pratiques d’exercice comme moyen préventif et thérapeutique dans la promotion de la santé globale.
Le cardio : essentiel, même à faible intensité
La sédentarité est aujourd’hui une des premières causes de mortalité dans le monde. Prendre soin de son système cardio-respiratoire est donc vital.
Bonne nouvelle : pas besoin d’intensité extrême !
Une activité à 80 % en endurance fondamentale (où vous pouvez encore parler en courant ou marchant) suffit à :
- Améliorer votre forme générale
- Favoriser la création de nouveaux capillaires sanguins
- Oxygéner votre organisme efficacement
- Réduire la fatigue chronique
- Améliore le bien-être mental en augmentant le flux sanguin vers le cerveau, favorisant ainsi les fonctions cognitives, la mémoire et l’humeur grâce à la libération d’endorphines
💡 Bouger doucement mais régulièrement est plus bénéfique que tout donner une fois par semaine.
Comment bien reprendre une activité physique ? La progressivité et la variabilité comme principe clef
1. Progressivité avant tout
Que vous soyez débutant.e ou ancien.ne sportif.ve, si vous avez été inactif, reprenez en douceur.
Votre corps a besoin de temps pour s’adapter. Chaque structure (muscle, tendon, cartilage, coeur) a son propre rythme d’évolution.
Commencez par une activité douce : marche rapide, natation, vélo tranquille, footing, pilates, nordic, exercice de mobilité, musculation. L’important c’est de bouger souvent mais tranquillement et avec plaisir pour maintenir la motivation. Si on vise trop vite, trop fort, trop haut alors notre motivation s’épuise plus vite que notre souffle!
💡 Intégrez progressivement des exercices dans votre quotidien.
2. Variabilité = moins de blessures
Varier les mouvements permet d’éviter les blessures dues à la répétition.
Exemple :
- Marche rapide et Course à pied : excellente pour l’ossature mais plus contraignante pour les articulations. Si vous souhaitez reprendre la course à pied commencer par des blocs cours de marche et de course. Tous les jours un petit peu et mieux que beaucoup de temps en temps
- Natation et vélo : douce, sans choc, et tout aussi efficace pour le cardio.
💡 L’idéal : pratiquer au moins deux sports complémentaires, et y intégrer du renforcement musculaire global (haut, bas du corps et buste-gainage).
Écoutez votre corps : la douleur est un signal, pas un obstacle
Ayez confiance en vos sensations :
- Une sensation musculaire, des courbatures pendant 2 jours? Tout va bien !
- Un tiraillement étrange, une douleur articulaire qui dure plus de 3 jours ? C’est un signal d’alerte.
Il suffit parfois de modifier légèrement votre position, réduire l’amplitude ou changer d’exercice. L’objectif : trouver ce qui vous convient à vous, pas à votre voisin. Et si vous avez un doute contactez nous!
Le plaisir : moteur de votre régularité
Le meilleur sport, c’est celui qui vous donne envie de recommencer.
Ne cherchez pas la performance. Cherchez le plaisir, le moment de reconnexion à vous-même, la fierté d’avoir bougé.
💡 Bouger, c’est faire ce qu’il faut pour soi. Le sport devient alors une source de bien-être physique et mental, et non une corvée.
En conclusion
Il n’est jamais trop tard pour se (re)mettre en mouvement.
Votre corps ne demande qu’à bouger — à sa façon, à son rythme, mais avec régularité.
N’ayez pas peur de mal faire. Le seul faux pas, c’est de ne pas essayer.
📈Progressivité
Prenez le temps, adaptez-vous à votre niveau actuel.
🔄 Variabilité
Alternez les types d’efforts pour préserver vos structures.
👂 Écoute de soi
Vos sensations sont vos meilleures alliées.
😄 Plaisir
C’est lui qui vous donnera envie de continuer durablement.
Chaque pas compte. Chaque mouvement est une victoire. Se remettre en mouvement, c’est déjà faire un pas vers une meilleure santé
Cet article est rédigé par : Marie Schenker
